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  • Nouvelle définition de l'obésité | Nouveaux critères de diagnostic

Obésité : nouvelle définition, nouveaux critères

L’obésité est aujourd’hui au cœur des préoccupations de santé publique, avec une prévalence en constante augmentation dans le monde. Pourtant, il n’y a pas de consensus mondial sur sa définition qui reste floue et certaines personnes rechignent toujours à qualifier l’obésité de maladie.

C’est pour cette raison qu’une Commission d’experts s’est réunie pour discuter de la définition et des critères de diagnostic de l’obésité clinique. La revue The Lancet Diabetes & Endocrinology a publié ses conclusions en début d’année, ouvrant la voie à une nouvelle définition de l’obésité.

Une définition actuelle de l’obésité trop limitée

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité se définit comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé ». Elle partage d’ailleurs cette définition avec le surpoids, rendant leur distinction compliquée.

Actuellement, pour déterminer cette accumulation de graisses, on se base sur le calcul de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) en divisant le poids par la taille au carré. Un IMC supérieur ou égal à 30 est considéré comme une situation d’obésité.

Si l’IMC est un bon indicateur, il manque aussi de nuances et se révèle limité puisqu’il ne tient pas compte :

  • du sexe,
  • de l’âge,
  • de l’ethnicité,
  • de la répartition de la graisse dans le corps,
  • de la masse musculaire et osseuse,
  • de la santé métabolique générale.

Ainsi, une personne très musclée avec un IMC élevé peut être classée comme obèse alors qu’elle est en bonne santé et sans excès de graisse, tandis qu’une autre avec un IMC « normal » peut présenter une accumulation graisseuse délétère pour sa santé. Certaines personnes peuvent aussi être en bonne santé malgré un excès de graisse.

L’IMC ne reflète donc pas la diversité des profils existants ce qui peut conduire à sous-estimer ou surestimer l’obésité chez une personne qui ne bénéficiera pas d’un traitement adapté.

Vers la reconnaissance de l’obésité comme maladie

Avec sa nouvelle définition, la Commission propose de différencier l’obésité comme facteur de risque (obésité préclinique) de l’obésité en tant que maladie à part entière (obésité clinique).

Ainsi, l’obésité préclinique se définit comme un « état d’excès d’adiposité sans dysfonctionnement organique ni limitation des activités quotidiennes, mais avec un risque variable, mais généralement accru, de développer une obésité clinique et plusieurs autres maladies non transmissibles » telles que le diabète, certains cancers, ou des maladies cardiovasculaires.

De son côté, l’obésité clinique est caractérisée par une « maladie chronique et systémique » qui « résulte directement de l’effet d’un excès d’adiposité sur le fonctionnement des organes et des tissus. »

Cette redéfinition a aussi un objectif plus large de changer le regard sur l’obésité. Trop souvent, elle est perçue comme le résultat d’un manque de volonté personnelle. Or, les experts soulignent que ses causes sont « multifactorielles et incomplètement comprises » et qu’il s’agit d’une véritable maladie qui doit être reconnue en tant que telle.

Faire évoluer les critères de diagnostic de l’obésité

Pour une meilleure définition de l’obésité, les critères pour l’identifier doivent aussi évoluer et ne plus se limiter uniquement à l’IMC. Ainsi, la Commission recommande l’utilisation d’autres mesures comme le tour de taille, le rapport taille-hanches ou encore la mesure directe du gras corporel.

Il convient également de rechercher une « preuve d'une fonction organique ou tissulaire réduite » à cause de l’excès d’adiposité ou d’une limitation des activités quotidiennes et de la mobilité en lien avec « l’effet spécifique de l’obésité ».

En prenant en compte ces nouveaux critères, il semblerait qu’un nombre important de personnes considérées comme obèses ne répondent en fait pas aux critères de l’obésité clinique mentionnées plus haut et ne bénéficient donc peut-être pas du meilleur traitement.

La nouvelle définition et l’élargissement des critères de diagnostic de l’obésité visent ainsi avant tout à reconnaître que chaque personne obèse présente des profils de santé et des besoins différents, et de ce fait, nécessitent une prise en charge différente.

L’idée est donc d’aboutir à des traitements plus appropriés pour améliorer la santé et le bien-être dans la bienveillance et sans stigmatiser les personnes souffrant d’obésité.

Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement adapté et personnalisé, n’hésitez pas à consulter l’un de nos professionnels de santé qualifié au Centre de l’Obésité de Provence-Aix (COPAix).